Présentation :
Bien qu’elle ait engendré un traumatisme parmi la population sourdine de l’époque, l’histoire de ce réseau de résistants est une histoire peu connue. Néanmoins, elle appartient au patrimoine historique et collectif de Villedieu-les-Poêles.
Ces « Jeunes gens de Villedieu » ont déjà obtenu individuellement une reconnaissance de la Nation lors des multiples commémorations annuelles devant la porte de la prison de Saint-Lô ; commémoration qui sera d’ailleurs renouvelée le 6 juin 2024 à l’occasion du 80ème anniversaire du débarquement des Alliés sur les plages de Normandie.
Mais leur histoire collective et les activités de leur groupe FTPF, ne sont pas jusqu’à présent retracées et organisées pour en faire une histoire complète. L’objectif de l’ouvrage est de la relater afin de permettre sa transmission aux générations futures.
Ces jeunes gens ont subit l’épreuve de la dénonciation. Quel ne fut pas leur désappointement, dans l’isolement de leur prison Saint-Loise et sous la torture, de constater ces types de comportements de la part du monde des adultes auquel ils commençaient à appartenir. Eux dont l’engagement dans la Résistance était fondé sur la lutte pour un monde empreint d’égalité, mû par une vie fraternelle et pétrit d’un idéal de Liberté.
Ironie du sort, c’est sous les bombes lancées de très haute altitude par les Alliés dans la nuit du 6 au 7 juin, pour détruire sans distinction les villes, les voies de communications, les installations portuaires, etc.., que certains ont perdu la vie.
Grâce à la consultation minutieuse d’archives judiciaires et d’ouvrages référencés, grâce à la récolte de documents personnels et la transcription d’entretiens, l’auteur, neveu d’un membre du groupe tué lors du bombardement de la prison de Saint-Lô, avec la participation de la fille d’un rescapé, s’attachent, avec précision, à relater la création et la disparition de ce réseau.
Après un rappel succinct du contexte de la Résistance dans le département de la Manche dans une première partie, la deuxième partie décrit la vie du groupe et ses activités antiallemandes, avant de s’intéresser aux conditions du démantèlement du réseau dans une troisième partie. L’enfermement de certains de ses membres en prison jusqu’à son bombardement, fait l’objet de la quatrième partie. La cinquième partie informe le lecteur sur le jugement prononcé à l’encontre des dénonciateurs et retrace leur devenir.
Le titre « Les jeunes gens de Villedieu », a été choisi parce que ce sont ces mots utilisés par les juges, les greffiers et les témoins pour désigner les résistants du groupe de Villedieu, lors du procès de leurs dénonciateurs qui s’est déroulé devant la Cour de Justice d’Avranches du 12 au 24 janvier 1946.
Joël Maline
16 €